Le projet
En Mars 2015, le Ministère de l’Eau et de l’Energie a été informe de la mise en place d’Equipes et de Personnels qui démarreront les travaux et pré-études pour l’évaluation du site des Gorges du Ntem. A la suite de plusieurs missions de repérages et de visites des lieux, il a été observé que la complexité d’accès du site et surtout la nature même du territoire à explorer rendait l’opération ardue. En effet, de par sa taille d’une part (plus de 50000 hectares de terrains dont une grande partie totalement inexplorée à ce jour), mais également la nature de la forêt primitive et également l’inexistence quasi totale de cartes ou de données satellite pour permettre d’aborder une première analyse grossière ont ralenti le processus d’analyse du site.
Finalement, après avoir constitué une équipe de qualité et après avoir mandaté la société Terra Nova, sise à Yaoundé et spécialisée dans le repérage et l’analyse topographique et bathymétriques des sites, nous avons pu établir un chronogramme plausible qui a été soumis aux instances ministérielles courant Août 2015.
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Comme dit, nous avons identifié trois sites principaux où sera développer l’ensemble des ouvrages hydroélectriques. Ces sites sont :
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Site I : Site au niveau des chutes de Santa Theresa sur le Fleuve Ntem avec conduites forcées entérrées permettant d’atteindre une puissance de 766MW
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Site II : Site de turbinage au niveau de Bitandé sur la rivière Bongola et permettant d’atteindre une puissance de 140MW
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Site III : Site hydroélectrique dans la zone des coudes de Bikom et atteignant une puissance cumulée de 132MW.
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L’étude complète sur les sites dits de Saint Theresa (site principal avec une puissance estimée à 766MW), le site de Bongola à Bitandé (pour une puissance de 150MW) et finalement la région de l’Ile de Dipika dans la partie sud et limitrophe de la frontière avec la Guinée Equatoriale (pour une puissance de 180MW au moins).
La contrainte principale que nous avons rencontrée est liée à la longue période d’étiage dans cette région (plus de 130 jours) et qui requiert de ce fait de stocker le surplus d’eau dans un ensemble de réservoir totalisant près de 1,500,000,000 mètres cubes d’eau dans la région aval du fleuve. Toutefois en raison d’une topologie avantageuse, la création d’un réservoir de cette envergure pourra se faire de manière optimale en prenant avantage de la structure en Canyon de la région et ainsi diminuer l’impact environnemental en réduisant les surfaces inondables.
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Nous avons également observé que la conjecture géographique et topographique de ces différentes zones nécessitera la création de zones de stockage relativement complexes. Par ailleurs, pour permettre de réduire au maximum l’impact environnemental pour la réalisation de ces ouvrages, nous avons mené une analyse approfondie et avons privilégié la conception de conduites forcées enterrées sur des distances de plus de 15 kms et qui de ce fait réduira considérablement l’impact sur la végétation.
Nous ajouterons que nous avons également pris en compte l’impact de l’inondation des surfaces qui permettront de créer les réservoirs de stockage et ce en faisant attention à bien préparer les terrains et éliminer tout risques de pollution par pourrissement des végétaux et l’embourbement des réservoirs par les sédiments et limons provenant des espèces végétales présentes. Par ailleurs, vu le volume des espaces de stockage, la qualité de l’eau risque de devenir critique en raison de la présence de métaux lourds et de cyanure et de ce fait avoir une incidence directe sur l’équilibre des espèces de poissons et même jouer sur l’acidité de l’eau et donc sur la corrosion des installations hydroélectrique.
De ce fait, la prise en compte de ces contraintes ont sensiblement complexifier la conception du projet et également augmenter le prix pour la construction et l’exploitation du complexe hydroélectrique.
